PREGA Normandie préfabrique 1,5 km de garde-corps en béton pour un hôtel de luxe à Boulogne-Billancourt

Le futur Arthotel, situé à la pointe amont de l’île Seguin à Boulogne-Billancourt, doit ouvrir ses portes en 2026. Pour l’heure, l’usine PREGA de Criquebeuf-sur-Seine préfabrique l’ensemble de ses garde-corps en béton noir intense, à raison de 7 éléments par jour.

Trente ans après la fermeture des usines Renault sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, le nouveau visage de la pointe amont du site, déjà nommée « Pointe des arts », commence à se dessiner. En 2026 s’élèveront à cet endroit un centre d’art de 5 000 m², huit salles de cinéma, des commerces, des bureaux, des restaurants et… un hôtel 4 étoiles de 221 chambres avec piscine, spa et restaurant panoramique offrant une vue spectaculaire sur la Seine. Les garde-corps en béton de l’ensemble des balcons de ce futur « Arthotel » sont en cours de préfabrication au sein de l’usine PREGA de Normandie, dans l’Eure.

« Conçu pour donner l’impression d’un hôtel en mouvement, sa silhouette s’élevant doucement vers le ciel à la proue de l’île, l’interprétation structurelle ludique du bâtiment crée un ensemble architectural exceptionnel qui réussit à la fois à se fondre dans son environnement et à former un édifice emblématique », écrit sur son site le cabinet d’architecture autrichien Baumschlager et Eberle, qui a imaginé cet hôtel. Il ajoute : « Les bandes en ruban des façades font écho aux eaux de la Seine ».

Précisément, l’effet annoncé de ses façades sera créé par ses garde-corps en béton présents tout autour de l’hôtel. « Nous préfabriquons actuellement les 1 554 mètres linéaires de garde-corps pour les 6 niveaux de l’édifice, en béton, avec un traitement hydrofuge noir intense appliqué en usine pour limiter la carbonatation », détaille Mickaël Carvalho, directeur de l’usine PREGA de Normandie, qui a été mandatée sur ce chantier complexe l’entreprise GCC. En réalité, les défis à relever sur cette opération sont multiples. Au-delà du traitement de la couleur déjà évoqué, le nombre de produits constitue en soi un sujet, puisque ce sont en tout 436 éléments qui sont préfabriqués.

L’autre difficulté réside dans la diversité de ces garde-corps, les uns en forme de E, exclusivement présent au rez-de-chaussée, les autres en forme de C pour les étages supérieurs, et chacun de différentes longueurs. « Mais le principal défi technique », reprend Mickaël Carvalho, « concerne le coulage à plat des nombreux bandeaux courbes, présents à tous les niveaux et dans les deux formes ». Un challenge relevé haut la main par les équipes de PREGA Normandie, qui tiennent la cadence élevée de 7 éléments produits chaque jour depuis la fin septembre 2024 et comptent avoir fini d’ici la fin janvier 2025. Après la constitution d’un stock sur le site de l’usine, les livraisons de ces garde-corps ont débuté courant novembre à Boulogne-Billancourt. La construction de cette « sculpture urbaine, visible de loin », pour reprendre les termes de l’architecte, est donc en bonne voie.