Du béton ultra bas carbone pour le nouveau terminal croisière de Rouen

Chapiteaux, chevêtres, poutres et prédalles : l’usine PREGA de Criquebeuf-sur-Seine a préfabriqué, en seulement 11 semaines, 730 m3 d’éléments en béton ultra bas carbone du nouveau front d’accostage du terminal croisière de Rouen rive droite.

Entre janvier et mars 2023, PREGA a préfabriqué, à la demande d’Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux, de nombreux éléments en béton ultra bas carbone pour moderniser le terminal croisière de Rouen : celui-ci permet désormais d’amarrer des bateaux jusqu’à 245 m de long et leur offre la possibilité de se raccorder à l’électricité pour éviter de faire tourner leurs moteurs lorsqu’ils sont à quai.

Augmenter la capacité du terminal croisière Rouen rive droite pour accueillir de plus grands navires, jusqu’à 245 m de long, et électrifier les quais pour leur offrir des solutions d’approvisionnement en énergies propres afin de réduire les émissions atmosphériques générées par les moteurs à combustion lors des escales : tels étaient les objectifs poursuivis par le port de Rouen en 2023.
L’entreprise Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux, attributaire du marché de modernisation du terminal et partenaire de longue date de PREGA, a ainsi demandé à l’usine de Criquebeuf-sur-Seine de lui préfabriquer près de 250 éléments en béton, répartis en chapiteaux, chevêtres, poutres et prédalles, pour un total de 730 m3 de béton.

Les problématiques et les enjeux concernaient, d’une part, le poids de certains de ces éléments, avec certains proches de 50 tonnes. « Pour y répondre, nous avons monté un atelier dédié, sur l’aire de préfabrication extérieur « projet spéciaux » , équipé d’une grue au levage lourd », détaille Mickaël Carvalho, le directeur de l’usine PREGA.

Autre enjeu : le respect du planning, particulièrement serré. « Pour respecter le délai imposé de 11 semaines, nous avons mené une première phase entre janvier et mars 2023. Chaque cycle comprenait 8 heures de travail suivies de 16 heures d’étuvage adapté, permettant une rotation par moule toutes les 24 heures. », détaille Mickaël Carvalho.

Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là. Car qui dit milieu fluvial, dit classe d’exposition du béton adaptée. « Même si la première demande ne concernait pas le côté bas carbone du béton mais plutôt sa classe d’agressivité, XA2 en l’occurrence, nous avons opté pour une formulation de béton CEM III qui, en plus de ne pas réagir aux agressions du milieu fluvial, se révèle ultra bas carbone, avec moins 50 % de carbone par rapport à un béton CEM I », souligne le directeur de l’usine.

Avec ce marché délicat, autant par son envergure que par sa complexité, PREGA poursuit son fort ancrage territorial en Normandie à travers la préfabrication d’éléments en béton destinés à des travaux publics réalisés, avec une réponse technique et environnementale performante.